
Dans ma quête des solutions alternatives, je m’emploie à tester les différentes versions de Linux disponibles afin de choisir la meilleure à chaque fois. Dernièrement mon dévolu s’était jeté sur Linux Mint, pour les raisons suivantes :
- Existe en version Debian (comme Ubuntu)
- Bien meilleure en compatibilité matérielle
- Fluide sur petites configurations matérielles 64 bits (2007 et +)
J’ai un PC qui a planté à cause d’une mise à jour ratée et au lieu de réinstaller Mint, je me suis lancé dans l’aventure Fedora que je connais déjà sous forme de serveur web.
Fedora Workstation
Il s’agit d’une distribution Linux basé sur le noyau RHEL (anciennement Red Hat). Pour faire une petite parenthèse, lors du développement de Linux, plusieurs voies ont été prises, selon les besoins et les environnements d’utilisation : Debian (Ubuntu), OpenSUSE, Red Hat, Arch, Gentoo (Chromebook)… Ce qui ne facilite pas nécessairement les choses pour les novices, car cela a de nombreuses conséquences, notamment sur la gestion des logiciels (apt, yum, flatpak…), sans parler de la multitude des moteurs d’affichage (Gnome, XFCE, KDE, Cinnamon…). Mais nous nous égarons.
Fedora Workstation permet donc d’avoir un bureau et d’utiliser le noyau RHEL de manière plus simple qu’en ligne de commandes. Je l’ai installé sur un Toshiba Satellite C70D de 2014 avec un processeur à carte graphique intégrée AMD A8-6410/Radeon R5, boosté au SSD et avec 16 Go de RAM. Et voici mes conclusions.
Points négatifs
- Au démarrage, la luminosité est toujours au max
- L’on ne peut démarrer en ouverture de session automatique
- L’accélération matérielle est très mauvaise, et le visionnage de vidéo plein écran est une catastrophe
- La logithèque est mal catégorisée
- Le bureau n’a pas d’icônes, il faut appuyer sur Windows pour le réduire et voir la barre d’applications à lancer (comme dans la capture d’écran)
Points positifs
- Les adeptes de Red Hat, CentOS ou Fedora Server ne seront pas perdus dans le Terminal
- L’installation est aisée et fiable
- La majorité des logiciels libres sont accessibles : LibreOffice, FireFox, VLC…
- Rien à dire sur la compatibilité matérielle
- Finalement, la gestion par la touche Windows pour déployer les fenêtres et lister les applications est assez efficace sur de nombreux points, une fois qu’on a pris le pli
Activer l’accélération matérielle
Les logiciels optimisant l’accélération matérielle sont disponibles sur RPM Fusion, un gestionnaire de packages d’installation alternatif.
Voici les différentes lignes d’instruction pour activer l’accélération matérielle :
Miroirs
- sudo dnf install https://mirrors.rpmfusion.org/free/fedora/rpmfusion-free-release-$(rpm -E %fedora).noarch.rpm
- sudo dnf install https://mirrors.rpmfusion.org/nonfree/fedora/rpmfusion-nonfree-release-$(rpm -E %fedora).noarch.rpm
Drivers
- sudo dnf install intel-media-driver
- Pour NVidia : sudo dnf install nvidia-vaapi-driver
- Pour AMD : sudo dnf swap mesa-va-drivers mesa-va-drivers-freeworld mesa-vdpau-drivers mesa-vdpau-drivers-freeworld
FFMPEG optimisé
- sudo dnf swap ffmpeg-free ffmpeg –allowerasing
Contrôleur d’accélération matérielle
- Pour NVidia : sudo dnf install nvtop
- Pour AMD : sudo dnf install radeontop