L’intelligence artificielle arrive

On entend parler depuis des décennies de l’Intelligence Artificielle, la plupart des récits de science-fiction prônant qu’elle sera un jour ou l’autre responsable de la fin de l’humanité. Mais qu’en est-il aujourd’hui ?

Qu’appelle-t-on intelligence artificelle ?

Nous avons concrètement du mal à définir une intelligence artificielle, étant donné que la majorité des scientifiques ne s’entendent pas sur la définition d’une intelligence. Historiquement, seul l’Homme était intelligent. Les mentalités ont évolué, mais les définitions restent assez flou.

On peut considérer une intelligence artificielle à partir du moment où elle dispose d’un fonctionnement proche de celui des neurones :

  • plusieurs entrées indépendantes
  • plusieurs sorties qui pointent sur les entrées d’autres « neurones »
  • chaque neurone est doté d’une fonction minimaliste précise

Le terme actuel de ce genre de structure est Deep Learning (ou apprentissage profond), en raison des différentes couches de neurones : plus le nombre de couches est élevé, plus les données traitées profondément sont abstraites.

Quel intérêt dans nos appareils quotidiens ?

Le degré de personnalisation des appareils électroniques se trouve confronté à des limites :

  • obligation d’envoyer des données personnelles, de les comparer à d’autres
  • données uniquement binaires, les notions de contexte étant trop complexes à modéliser (enchainement des actions, tâches répétitives, suggestions liées aux actions précédentes…)

En travaillant avec une intelligence artificielle dédiée, les appareils peuvent tenir compte de données bien plus riches comme :

  • les émotions
  • les données liées au régulier ou à l’exception
  • l’anticipation d’actions (notamment pour les IA embarquées dans les véhicules)
  • des suggestions plus fines
  • un plus grand respect de la vie privée

Quels sont les risques ?

En l’état actuel des choses, votre smartphone ne pourra pas comploter avec les téléphones du monde entier pour éradiquer l’humanité. Dans un sens, c’est rassurant. Mais nul n’est à l’abri de déconvenues. Les systèmes non-linéaires sont capables de :

  • remettre en question les sécurités déjà existantes
  • aborder des problémes sous des angles ou des niveaux d’abstraction que l’esprit humain ne conçoit pas
  • de potentiellement résoudre la conjecture P=NP (la capacité à ne pas tester tous les cas de figure avant de trouver une solution, mais d’aller directement au résultat)

Dans l’absolu, le risque dépend du degré de liberté que l’on octroit aux technologies. Si je relie des IA au dispositif de lancement des missiles nucléaires, je risque plus que si je l’isole dans un boitier, sans possibilité de communication. C’est, à mon sens, l’usage le plus intelligent de l’IA embarquée : une assistance localisée et isolée.

Mais seul l’avenir nous le dira.

En dernier lieu, la plus grande intelligence reste la vôtre, à choisir à quoi vous confiez une partie de votre vie (tant que vous avez ce choix…).